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Enfant hyper-émotif ? Mieux le comprendre pour mieux l’accepter

Si ce titre vous parle, c’est probablement que vous avez un enfant dans ce cas ou dans votre entourage.

 

Globalement, un enfant qui pleure lors d’une contrariété est courant et même normal. On s’inquiètera d’autant plus pour un enfant qui ne montre aucune émotion.

 

Un enfant hyper émotif est un enfant qui réagit excessivement face à une émotion (joie, tristesse…), il a souvent du mal à gérer ses excès, et parfois vit une timidité extrême.

 

Ceci n’est pas une maladie, mais un caractère spécifique à chacun, l’hyper émotivité peut-être sous 2 formes :

 

– Intériorisée, l’enfant ne montre aucune émotion, il peut paraître même dur. Mais l’enfant peut vivre des somatisations (mal au ventre, etc)

 

– Extériorisée, beaucoup d’émotions et dans tous les sens, crises et violences.

 

Quand les pleurs sont très présents au quotidien, cela devient assez compliqué à gérer pour des parents, car il est difficile de voir son enfant en souffrance et ne « rien » pouvoir faire.

 

On peut être partagé entre l’envie de les protéger mais aussi de les laisser apprendre la vie et sa frustration.

 

Comment réagir ?

 

Tout d’abord, il est important de ne pas « banaliser » ou « nier » son sentiment en lui disant « ce n’est rien, arrête… ». En effet, si votre enfant pleure ou vous dit qu’il est triste, c’est vraiment qu’il l’est. Il est préférable d’opter pour une attitude d’écoute et d’empathie.

 

L’écoute empathique consiste à écouter l’enfant activement, c’est-à-dire en lui accordant notre silence, en étant disponible et en oubliant notre propre point de vue sur le sujet. On pourra ainsi établir un lien de confiance avec notre enfant et lui permettre de s’exprimer librement et ainsi qu’il se sente compris.

 

Au plus fort moment d’une crise, essayer de le raisonner n’est pas bénéfique. À ce moment précis, il n’est pas en mesure de raisonner alors qu’il est en train de vivre un véritable tsunami émotionnel*. En effet, le cerveau néocortex (celui qui gère le raisonnement) de l’enfant se déconnecte et il est alors sur le cerveau limbique (celui qui gère les émotions).

 

Savoir poser des mots sur ce qu’il ressent est une bonne chose, par exemple « je vois que tu es très triste parce que… ». Il convient alors de lui apporter le vocabulaire émotionnel nécessaire, poser des mots sur ces émotions est déjà autorégulateur.

 

Lui offrir une présence empathique, le prendre dans les bras est aussi une nécessité pour certains enfants hyper sensibles (émotifs). Cela ne sera pas forcément le cas pour tous, certains n’accepteront pas pendant la crise et ils le manifesteront en vous repoussant.

 

Il est bien sûr nécessaire de chercher la cause de son émotivité, des changements fréquents, depuis quand cela dure ? À quelle fréquence ? Est-ce vraiment une source de souffrance ?

 

Si cela dure depuis longtemps, et que cela est très fréquent, il est important de voir son pédiatre pour en parler. En effet, il n’est pas rare que la précocité soit la cause d’hyper-émotivité.

 

Pour finir je vous partage cette phrase que j’aime beaucoup d’un pédopsychiatre spécialiste en émotions qui dit en parlant d’une personne hyper-émotive :

 

C’est une personne calme qui tout à coup explose. Il développe 5 fois plus d’adrénaline que les autres. Il passe sa vie à surfer sur une mer déchaînée avec des creux de 10 mètres alors que les autres sont sur des mers très calmes.’

 

 

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