Genève respire ce matin de janvier, une lumière lasse traîne dans les rues trop propres, les arbres réfrènent la neige et la ville poursuit son tempo glacial. Vous prenez votre café, parfois tiède, parfois brûlant, regardez ce qui s’ouvre devant vous, l’espace surprenant de la parentalité. Parfois tout semble robinet ouvert, et pourtant, rien ne vient, tout bloque ou déborde, vous ne choisissez pas toujours le bon moment, c’est la vie. Votre enfant lève les yeux, demande, sans poser de question précise, vous avez déjà remarqué cette façon nouvelle de s’exprimer sans mots ? Le silence s’engouffre, appelle la nuance, jamais tout à fait confortable, jamais en reste. Genève se distingue, aime le détail technique, soigne ce qui va s’offrir sans l’étaler. En Suisse, le mot bien être ne perd jamais sa charge, il n’a rien de décoratif, il s’invite surtout quand vous avez tout prévu sauf la tempête. Vous avancez, timides souvent, pressés ou lucides, portés par une nécessité commune, transformer sans rien ravager. Votre famille devient parfois laboratoire, terrain sans carte, tout peut alors chavirer. Certains jours, la neurodiversité s’impose, déplace les frontières, change l’ordre. Thibaut Paranthoen, à Genève, incarne ce mouvement. Vous suivez sa réflexion, elle vous interroge plus qu’elle ne rassure. Il ne propose rien de facile, rien de figé, rien qui vienne clore le débat. Sa pratique fait grincer, vous bousculez vos manières d’agir. La parentalité, en Suisse, se construit dans ce brouillard où chacun cherche son port.
Le choix de la bienveillance, une radicalité inattendue
La bienveillance, tout à fait, ne se confond pas avec la mollesse. Vous entendez souvent, ici ou ailleurs, ce vieux débat, fermeté contre douceur, archaïsme contre sentimentalisme. Cependant, la vérité technique issue des recherches suisses vous propulse ailleurs, dans un espace où la contradiction se mue en force. Vous vérifiez les limites, mais respectez l’autre, sans compromis sur sa dignité. La pratique courante vous pousse à l’équilibre instable, ajustez sans fin. Vous expérimentez la patience, une patience qui parfois touche, frôle la tentation de tout laisser tomber. Ainsi, une formation spécialisée sur les troubles dys ne se contente pas de transmettre du savoir, elle questionne. Chaque séance demande une concentration aiguë. Vous observez, rectifiez parfois au millimètre. En bref, trouver le centre semble saugrenu, chaque jour l’amplitude change, rien n’est stable longtemps.
La neurodiversité et ses défis quotidiens
Accompagner la neurodiversité ne relève pas de la procédure, le manuel ne répond à rien. De fait, vous découvrez l’altérité, vous la rencontrez, parfois la refusez, puis revenez. Des enfants, issus de parcours inattendus, vous désarçonnent presque sciemment, cherchent le contour, jamais le centre. Vous essayez le dialogue, parfois échouez, retentez le lendemain comme si rien ne s’était produit. Les défis quotidiens peignent le décor, fragile, imprévisible. Ainsi, certaines journées s’étirent, provoquent la lassitude, parfois même l’envie de fuir. Par contre, vous vous efforcez de garder la vigilance, ce qui ne va pas de soi. En Suisse, la formation technique reçue oriente, inspire, mais ne retire pas l’épreuve de la réalité. Vous sentez naître une nouvelle culture éducative, celle qui réinvente la normalité comme exception plutôt que règle.
Le rôle des compétences psychosociales dans la parentalité
Accompagner consiste à ne jamais imposer, même si la tentation existe. Vous le faites, oui, vous cédez à l’équilibre du moment, mais au fond vous écoutez toujours. Les compétences psychosociales infiltrent le discours moderne, désormais elles imprègnent les pratiques éducatives. Vous adaptez, testez, improvisez dans l’urgence, et tout cela sans oublier la méthode. Il paraît judicieux de cibler l’intelligence émotionnelle, la prise de décision lucide, la négociation fine. Rien n’est automatique, chaque situation vous arrache un peu de votre routine. Vous travaillez, parfois au bord du découragement, mais vous continuez. D’ailleurs, l’enfant perçoit la règle, s’y conforme, non par peur, mais par conviction. De fait, la honte s’efface même dans l’échec.
La prise de décision entre cohérence et remise en question
La prise de décision parentale ne ressemble à rien de standardisé. Vous improvisez, selon l’heure, la fatigue, le souvenir du dernier éclat. L’incertitude impose de revoir la carte, vous piétinez parfois le terrain familier, vous avancez malgré tout. Ainsi, l’autorité ne s’incruste jamais, sauf si vous forcez, ce qui n’apporte rien. Vous questionnez la posture, faites pause, repartez. Eventuellement, le doute impose un nouvel angle, vous l’explorez. En Suisse, notamment à Genève, les formations cassent la monotonie de la répétition, bousculent vos réflexes. Le laboratoire éducatif helvétique surprend, fidèle à son génie d’invention.
Le bien être familial, horizon mouvant mais essentiel
Le bien être familial ne s’atteint pas, il se construit. Vous cheminez, vous trébuchez parfois, puis vous vous redressez. L’essentiel, finalement, gît dans la quête, non dans l’illusion d’une harmonie constante. En bref, vous assemblez avec modestie fragilités et victoires éphémères. Les professionnel techniques bouleversent les usages, mais vous gardez l’initiative. Désormais, vous acceptez d’habiter le doute, d’accueillir le chaos. Il existe plusieurs chemins, parfois tortueux. Vous choisissez, à chaque instant, en redéfinissant vos principes. Le modèle unique s’efface, la pluralité s’impose.
Le sens perdu, la boussole retrouvée, que choisir demain ?
La bienveillance ne s’évidence jamais, elle demande un engagement quotidien. En bref, vous avancez en funambule, sans garantie, sans assurance. Vous vous surprenez à chercher la méthode universelle, puis rejetez cette illusion, en riant parfois de vos propres errements. Demain, quelle posture vous séduira ? Où planter le drapeau, sur quel sol insécurisé fonder votre ligne ? Peut-être que la meilleure réponse viendra du doute. Vous gardez la boussole, même sans direction claire, parce qu’il vaut mieux assumer l’incertitude que préserver l’illusion d’une réponse définitive. Alors vous continuez, simplement.

